Alcool au volant : Dangers et répression
L’alcool au volant cause 10 % des accidents corporels et 20% des non corporels impliquant une seule voiture.
Un taux d’alcoolémie moyen à partir de 0,3 g/l réduit considérablement les capacités physiques et psychologiques et engendre une baisse de la concentration, une augmentation de la fatigue et de la somnolence.
Le temps de réaction s’allonge de 50 %, ce qui empêche de prendre la bonne décision, le champ visuel est réduit, surtout sur les côtés, le relief et la profondeur changent, les mouvements ne sont plus parfaitement coordonnés. On a tendance à sous-estimer les dangers, conduire plus vite, dépasser sans visibilité.
La lutte contre ces comportements à risque des conducteurs fait partie des actions qui visent à renforcer la sécurité routière afin d’éviter les accidents, les blessés et les morts sur les routes.
Les textes de loi concernant l’alcool au volant
Le législateur a prévu de nombreuses sanctions qui varient en fonction du taux d’alcoolémie constaté dans le sang à la suite d’un contrôle de police.
0,2 g/l minimum pour les permis probatoires ou les chauffeurs de transport en commun
- Amende de 135€
- Retrait de 6 points
- Le véhicule est immobilisé
- Le permis est suspendu pour trois ans
Les personnes qui ont obtenu le permis depuis moins d’un an doivent repasser les épreuves théoriques et pratiques pour reprendre à nouveau la route.
Entre 0,5 g/l et 0,8 g/l
- Amende de 135€
- Retrait de 6 points au permis
- Immobilisation du véhicule
- Suspension du permis pour trois ans
Pour plus de 0,8 g/l
- Amende jusqu’à 4 500 €
- Retrait de 6 points
- La voiture est immobilisée
- Le permis est suspendu pour trois ans et souvent annulé
- La réalisation d’un stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière, dont les frais sont pris en charge par le conducteur
- Une peine de prison qui va jusqu’à 2 ans
Pour une récidive avec un taux égal ou supérieur à 0,8 g/l
- Amende jusqu’à 9 000 €
- Retrait de 6 points
- Confiscation du véhicule
- Annulation du permis jusqu’à 3 ans
- Stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière aux frais du chauffeur
- Emprisonnement jusqu’à 2 ans
Pour un non-respect de l’ordre d’un agent de la paix
- Le permis est suspendu immédiatement pour 90 jours
- Saisie immédiate du véhicule pour 30 jours et 90 jours en cas de récidive
- Le suivi d’un programme d’évaluation et de réduction du risque de conduite avec les capacités affaiblies
- L’installation d’un antidémarreur éthylométrique
· Si le conducteur est reconnu coupable criminel par un tribunal, il y a révocation du permis de conduire et conditions à remplir pour en avoir un nouveau